- roucoulant
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• 1821; de roucouler♦ Qui roucoule (1o et 2o). — Qui évoque un roucoulement. « Le ténor qui poussait des sons roucoulants » (Huysmans).⇒ROUCOULANT, -ANTE, part. prés. et adj.I. — Part. prés. de roucouler.II. — AdjectifA. — [En parlant du pigeon ou de la tourterelle] Qui roucoule.♦ [P. méton.] D'innombrables pigeons vont et viennent sur les dalles chauffées au soleil, et dans ce silence inhabité leur promenade lustrée, noble, familière et roucoulante, est encore ce qui donne le mieux à mon esprit la mesure de la majesté du lieu (THARAUD, Marrakech, 1920, p. 79).— P. anal. [Corresp. à roucouler A 1 b; en parlant d'une pers.] Ces vieilles édentées roucoulantes et combien, combien emmerdantes me racontent leur vie (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 202).♦ [P. méton.] Elle avait toujours ses yeux pervers et sa voix roucoulante, cette voix chaleureuse des femmes russes qui semble monter du plus profond de leur chair intime et qui est leur seul charme (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 69).B. — Au fig. [Corresp. à roucouler B] Qui est dit sur un ton tendre et langoureux. Amour, ne ris-tu pas des roucoulants aveux Que depuis tant d'avrils la puberté rabâche, Pour en venir toujours (triste après) où tu veux? (SULLY PRUDH., Justice, 1878, p. 122).Prononc.:[
], fém. [-
]. Fréq. abs. littér.:45.
roucoulant, ante [ʀukulɑ̃, ɑ̃t] adj.❖1 Qui ressemble au roucoulement d'un oiseau.1 (…) le ténor qui (…) poussait des sons roucoulants, dans des poses plastiques.Huysmans, En ménage, IV.2 Qui roucoule (au propre et au figuré).2 Déjà, il l'empoignait, il la renversait sur le tas de blé, pâmée, roucoulante, lorsqu'une haute et maigre figure, celle du berger Soulas, apparut derrière les sacs, toussant violemment et crachant.Zola, la Terre, V, III.
Encyclopédie Universelle. 2012.